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L'erythropoïétine dans le dopage sanguin sportif
11 avril 2009

III- Utilisation de l’érythropoïétine à des fin

III- Utilisation de l’érythropoïétine à des fin dopantes

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L’érythropoïétine est une hormone qui augmente la fabrication  de globules rouges et permet par la même occasion d’améliorer les performances des sportifs, tel que le cyclisme, la natation, le football... Les risques d’accidents cardiaques à la suite d’une utilisation non contrôlée d’EPO sont loin d’être exceptionnels. L’EPO qui stimule la moelle osseuse afin de produire plus de globules rouges, à montré une efficacité spectaculaire dans le traitement de l’anémie chez les patients souffrant de graves atteintes rénales. L’EPO augmente la performance sportive selon le même processus que la transfusion sanguine, c’est à dire en améliorant le transport  de l’oxygène jusqu'à la fibre musculaire et, par la même, l’endurance.

L’EPO présente aussi un avantage déterminant en permettant de remplacer le processus long et quelque peu compliqué de la transfusion par une série d’injections sous cutanées ou intraveineuse.

Les techniques de génie génétique ont permis aux chercheurs d’isoler et de recueillir le gène humain de l’EPO. Qu’elle soit fabriquée in vivo ou in vitro son action est identique : elle se traduit par une augmentation de l’hématocrite [1], autrement dit de la synthèse des globules rouges sanguins. Sur les résultats d’une analyse de sang communiquée par le laboratoire, figure le chiffre de l’hématocrite. Celle-ci est déterminé lors de la réalisation d’un hémogramme chez un sujet normal, il est compris entre 42 et 50% variant chez l’homme ou la femme : homme 45% et femme 42%. Lorsque le nombre de globules rouges subit une hausse, il augmente le transport d’oxygène vers les muscles concernés par la spécialité sportive. Un athlète utilisant de l’EPO ressent une impression de supplément d’énergie après l’injection du médicament. Mais si l’hématocrite continue à augmenter, le sang deviendra plus épais, et si la valeur que beaucoup de spécialistes situent à 55% est dépassée, les dangers d’accidents apparaissent. En effet le sang dont la viscosité augmente commence à ce déplacer plus lentement vers les organes vitaux.

Il coagule également plus facilement et majore ainsi les risques de thromboses[2] artérielles, d’infarctus du myocarde et d’arrêts vasculaires cérébraux.

Il est à remarquer que les sportifs d’endurance les plus concernés par le dopage à l’EPO, à la fin d’un effort prolongé, ont souvent de façon naturelle, des hématocrites élevés en raison des pertes d’eaux considérables enregistrés au cours d’un exercice de longue haleine. Ainsi un cycliste qui roule plusieurs heures perd de grandes quantités de liquide pouvant aller de 4 à 5 litres lorsque les conditions ambiantes associent chaleurs et degré hygrométrique élevé. Dans un « ville à ville » un cycliste de haut niveau de sexe masculin commence l’épreuve avec une hématocrite de 42 à 43%. Si la température extérieure est de 25 à 30 °C, il terminera, en raison de la perte de fluide avec une hématocrite proche de 55%. Ce qu’il reste dans le sang, se sont essentiellement des globules rouges surnommés par un scientifique américain de « globules rouges boueux ». Si le même cycliste utilise de l’EPO, il commence la course avec un taux d’hématocrite de 52 à 58% et des résultats identiques pourraient être observé en cas de transfusion sanguine. Mais avec cette dernière technique, on est limité par la quantité de sang que l’on peut prélever et il serait alors difficile d’atteindre un taux d’hématocrite supérieur a 60%. En revanche, avec un excès d’EPO on peut, en théorie, faire monter le taux de globule rouge jusqu'à 80%.

            Certains experts estiment que le dopage à l’EPO est la technique la plus dangereuse connue dans tout le dopage sanguin. Le Dr Robert VOY, ancien médecin du comité olympique des Etats-Unis partage cet avis : « Nous ne savons pas jusqu'à quel point et pendant combien de temps, l’EPO va stimuler la production de globules rouges. Si cela dépasse ce qui est physiologiquement tolérable pour le système cardiovasculaire et pulmonaire, ces sportifs développeront des crises cardiaques et des œdèmes pulmonaires. On peut même s’attendre à des décès ».

[1] Volume occupé par les globules rouges pour un volume de sang donné

[2] Formation d'un caillot de sang dans les veines ou les artères ; le caillot peut provoquer une embolie.


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